Les étés deviennent de plus en plus secs et, à partir de 2022, tous les fourrages grossiers bio devront être suisses. Cela vaut la peine de vérifier sa base fourragère pour l’adapter si nécessaire. Encore récemment, un seul été sur trois ou quatre était vraiment sec en Suisse alémanique, alors qu’en Romandie cela fait dix ans qu’il y a trop peu de pluies en été. Les régions où la production fourragère n’est possible qu’au prix de pertes considérables quand les années sont sèches sont donc confrontées à des défis toujours plus importants. «Nous devons être conscients que, dans ces régions, les surfaces ne pourront plus produire autant que ce dont nous avons l’habitude», explique Pierre Mariotte, chercheur du Groupe Systèmes pastoraux d’Agroscope Changins. Les régions sèches ne sont pas seulement défiées par le changement climatique: L’Assemblée des délégués de Bio Suisse a en effet décidé que, à partir de 2022, tous les fourrages grossiers des ruminants bio devront avoir été produits en Suisse. Le but est en effet que les fermes Bourgeon se débrouillent avec leur propre base fourragère.