La protection agroécologique des cultures appliquée aux adventices implique une gestion stratégique sur le plan temporel (rotation) et spatial (zones refuges pour les auxiliaires), une maximisation de l’utilisation des moyens prophylactiques combinée à une minimisation des moyens de lutte curatifs chimiques, ainsi que la mobilisation des interactions biotiques entre organismes (prédation, compétition, etc.). Cette complexification des stratégies demande une remise en question des critères de décision, actuellement basés, en Suisse, seulement sur le suivi d’un seuil d’intervention herbicide. Des outils d’aide à la décision permettant d’analyser l’effet de la mobilisation de leviers agroécologiques sur les résultats attendus sont recommandés. La première étape de leur conception est de mieux entrevoir les déterminants de la perception des adventices et de leur nuisibilité (Cordeau et Schwartz, 2019) et d’examiner les processus de prise de décision.