Il est désormais communément admis qu’une transition générale vers des pratiques agronomiques plus respectueuses de l’environnement est nécessaire. Ceci est d’autant plus urgent pour la culture du colza, qui nécessite de nombreux traitements insecticides, notamment pour limiter entre autres, les attaques de la grosse altise (Psylliodes chrysocephala), du charançon de la tige (Ceutorhynchus napi) et des méligèthes (Brassicogethes aeneus). Dans l’objectif d’identifier des critères de résistance aux ravageurs, un essai sans application de produit insecticide a été mené sur la station de recherche d’Agroscope à Changins en 2022-2023 et en 2023-2024. Douze variétés en microparcelles doublées organisées en trois blocs randomisés ont été semées. Les attaques de ravageurs (morsures et larves d’altises d’hiver, piqures de charançon de la tige et nombre de méligèthes adultes par inflorescence) et les symptômes dus à ces attaques (buissonnement et éclatement des tiges) ont fait l’objet d’un suivi détaillé. Nos résultats, reliés aux rendements, nous ont permis d’identifier des variétés ayant une meilleure tolérance générale que les autres aux ravageurs que sont la grosse altise, le charançon de la tige et le méligèthe. Avec une pression de ravageurs moyenne, la capacité de compensation ou de tolérance des variétés semble plus importante que leur capacité à échapper aux attaques (antixénose). En effet, les variétés ayant les meilleurs rendements n’étant pas les variétés subissant le moins d’attaques mais présentant les meilleures vigueurs.
Magnin L., Thaize R., Hiltpold I., Laurent E.-A., Jullien A., Baux A.
Évaluation de la tolérance et de l’antixénose variétale du colza face aux attaques de sa cohorte de ravageurs.
In: 13ème Conférence internationale sur les ravageurs et auxiliaires en agriculture (CIRAA). 30 octobre, Ed. Végéphyl, Montpellier (FR). 2024.
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